Le bruit du silence
Octobre 2010
Le bruit du silence. Humide. Chaud. Dense. Palpable. Vibrant. Rempli d'un vide intense. Le bruit du silence. Obscurité. Quelques lumières faibles. Un halo vacillant. Un appui bancal. Une touche de réalité. Un rappel à la vie.
Le bruit du silence. Le bruit qui happe. Qui transforme. Qui emprisonne. Un bruit sans fond. Un bruit abyssal. Une vibration légère. Une réalité inexistante. La respiration comme le halètement d'un monstre tapi dans les ténèbres, les yeux luisants des bougies rivés sur le bruit. Sur le silence. Les pas comme les roulements de tambours apocalyptiques. Comme une annonce funeste.
Un soupir comme une tornade. Une tornade de vie qui dévaste tout. Qui chasse le rien, ce bruit du silence. Qui remplit la pénombre d'une clarté invisible. Le bruissement des vêtements comme le vent dans un champ de blé. Un vent de printemps rempli de promesses et d'espoir.
Le bruit du silence. Toujours troublé et instable. Toujours menacé. Toujours à disparaitre. Toujours revenant. Toujours imposant sa densité. Toujours plus intense. Toujours plus sombre. Toujours plus enivrant. Toujours plus contrasté. Toujours plus attirant. Toujours ces moments où la magie est rompue avant de reprendre de plus belle