Neige
Décembre 2010
Juste deux sous la neige. Juste marcher. Juste parler. Ou se taire. Immensité blanche. Sans limite, sans frontière.
Des empreintes nouvelles. Traçant un sentier dans l'immaculé. Quelques pas. Deux traits parallèles. Déjà presque effacés. Un crissement. Doux, étouffé, comme timide. Un flocon égaré dans les cils. Les cheveux recouverts de diamants éphémères.
Liberté. Le monde devant soi. Le monde aplati. Le monde uniforme. Plus un son. Plus un cri. La vie endormie. Solitude. Juste deux paires de traces. Tout oublier. Ne plus rien penser. Juste imaginer. Créer une vie rêvée.
Étendue blanche. Tellement captivante. L'image de la beauté. Les arbres ployant. Le paysage écrasé. Une couche glaçante. Un manteau paralysant. Lumière se reflétant dans les flocons. Éclats d'argent tourbillonnants.
Un pas devant l'autre. Continuer à marcher. Deviner le sentier. Approcher l'immensité. Oublier le froid. Oublier le noir. Oublier l'heure. Oublier le monde. Juste être là. Points de vie dans le blanc. Points de couleur dans le caché. Points de mouvement dans l'immobile. Paysage sous la neige. Isolé. Gelé. Oublié. Hibernation.
Renouveau. Un jour. Plus tard.